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Esperanto Le Mans
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Legilo / liseuse

Mi ŝatas legi. Ekde… nu… ni diru ekde kiam mi estis naŭ jaraĝa, mi ŝatas legi.

Article mis en ligne le 23 mai 2022

Mi ŝatas legi. Ekde… nu… ni diru ekde kiam mi estis naŭ jaraĝa, mi ŝatas legi. En la hejmo de miaj gepatroj, ne estis libroj, krom « Almanako Vermot ». Miaj gepatroj legis nur ĵurnalon.

Kiam mi vizitis lernejojn, ĉiusemajne (se mi bone laboris kiel lernanto) do ĉiusemajne mi ricevis du aŭ tri malgrandajn revuojn por infanoj. Kaj onklino kutime oferis al mi librojn por naskiĝtago, Kristnasko… Plie, en la fino de la lerneja jaro, mi ricevis librojn de la instruisto, kiel rekompenso por la laboro. Oni nomis tiujn librojn « prix ».

Mia patrino ofte diris al mi « ne tiom legu : vi difektos viajn okulojn ! »

En liceo, mi sekvis literaturan kurson. Mi petis de mia patro ke li fabriku bretaron por miaj libroj. Kiel kutime, lia verkado estis perfekta. La nombro de miaj libroj kreskis. Mi ne iris al la tro fora biblioteko, mi aĉetis miajn librojn. Mi dankegas la kolekton « la libro de poŝo » kiu ebligis tion.

Poste, kiam mi laboris, mi devis legi profesiajn librojn, revuojn, administrajn notojn kaj librojn por infanoj… Mi ĉiam kuradis. Mi ne plu havis tempon por legi. Krom dum la feriadoj. Tiam mi kunportis skatolojn da libroj. Mi vidis kun plezuro ke ankaŭ mia patrino ekis legadon. Mi emas pensi ke mi instigis ŝin, nevole.

Nuntempe, mi estas emerito. Mi legas. Mi legas pli dum somera feriado, kiel kutime. Sed mi ne plu bezonas transporti pezajn skatolojn da libroj. Mi havas legilon.

Kio estas legilo ? Speco de cifera aparato por legi. Kompreneble, oni povas ankaŭ legi per poŝtelefono, aŭ per komputilo. Sed tio ne tute taŭgas. La lumo de la ekrano, se oni longe rigardas ĝin, estas malbona por la okuloj, kiel diris mia patrino. Kontraŭe, per mia legilo, la literoj ne estas el lumo, sed el speciala inko, sub la ekrano. Por la okuloj, legi legilon aŭ libron estas tute same.

Kelkefoje, iu diras al mi : nu... mi ne ŝatas aparaton por legi. Mi emas tuŝi la paĝojn, flari la odoron de la libro… Tio tute ne gravas al mi. Post kvin sekundoj kiam mi legas, mi ne plu estas ĉi tie : mi estas en la rakonto.

Legilo havas multajn rimedojn kiuj helpas la legadon. Oni povas grandigi aŭ malgrandigi la literojn. Oni povas facile konsulti internan vortaron. Oni povas aldoni notojn. La baterio bone funkcias pli ol tri semajnoj. Ĝia dimensio estas simila al libro de poŝo. Ĝi estas ĉiam kun mi !

Ne rigardu legilon kiel ciferan libron. Fakte, ĝi estas cifera biblioteko. La mia entenas kvar mil sepcent sepdek du librojn. Tricent dudek du el ili estas en Esperanto.

De la komenco de la jaro 2022, nova eblo estas proponita : pruntepreni bitlibrojn de komunuma biblioteko.
Ekzemple, en la departemento Sarthe, la biblioteko de la urbo La Flèche oferas tiun eblon.
Unue, oni devas aliĝi al la biblioteko, kompreneble. Poste, oni povas elŝuti bitlibron en sia legilo, dum tri semajnoj. Kvazaŭ oni pruntus paperan libron. Sed oni ne bezonas veturi ĝis la biblioteko : oni faras tion trankvile, en la hejmo, per komputilo. Por redoni la libron, estas same : oni agas de la hejmo... aŭ de ie ajn kie oni estas. Sufiĉas nur ensaluti. Mirinde, ĉu ne
 ?


J’aime lire. Depuis… disons depuis que j’ai dix ans j’aime lire. Dans la maison de mes parents, il n’y avait pas de livres, sauf l’« almanach Vermot ». Mes parents lisaient seulement le journal.

Quand je suis allé à l’école, chaque semaine (quand j’avais bien travaillé), chaque semaine donc, je recevais deux ou trois petites revues pour enfants. Et une tante m’offrait d’habitude des livres pour mon anniversaire, pour Noël. De plus, à la fin de l’année scolaire, les enseignants m’offraient des livres comme récompense pour mon travail. On appelait ces livres « des prix ».

Ma mère me disait souvent : « Ne lis pas tant : tu vas t’abîmer les yeux ! »

Au lycée, j’ai suivi une filière littéraire. J’ai demandé à mon père qu’il me fabrique des étagères, pour mes livres. Comme d’habitude, son travail a été parfait. Le nombre de mes livres a grandi. Je n’allais pas à la trop lointaine bibliothèque, j’achetais mes livres. Je remercie beaucoup la collection « le livre de poche » qui a permis ça.

Ensuite, quand j’ai travaillé, j’ai dû lire des livres professionnels, des revues, des notes administratives, des livres pour enfants Je courais tout le temps. Je n’avais plus de temps pour lire. Sauf pendant les vacances. Alors je transportais des caisses de livres. J’ai vu avec plaisir que ma mère aussi a démarré la lecture. J’aime penser que je l’ai incitée à le faire, involontairement.

Maintenant, je suis retraité. Je lis. Je lis plus pendant les vacances estivales, comme d’habitude. Mais je n’ai plus besoin de transporter de pesantes caisses de livres. J’ai une liseuse.

C’est quoi, une liseuse ? Une espèce d’appareil numérique pour lire. Bien sûr, on peut aussi lire avec une téléphone ou avec un ordinateur. Mais cela ne convient pas tout-à-fait. La lumière de l’écran, si on le regarde longtemps est mauvaise pour les yeux, comme disait ma mère. Au contraire, sur ma liseuse, les lettres ne sont pas lumineuses, mais faites d’une encre spéciale, sous l’écran. Pour les yeux, lire sur une liseuse ou sur un livre, c’est exactement pareil.

Parfois, quelqu’un me dit : « mouais, je n’aime pas les appareils pour lire. J’aime toucher les pages, sentir l’odeur du livre... » Ça n’a aucune importance pour moi. Cinq secondes après que je lis, je ne suis plus ici : je suis dans l’histoire.

Une liseuse offre beaucoup d’aides à la lecture. On peut agrandir ou rapetisser les lettres. On peut facilement consulter un dictionnaire interne. On peut ajouter des notes. La batterie fonctionne bien plus de trois semaines. Ses dimensions sont semblables à un livre de poche : elle est toujours avec moi !

Ne regardez pas une liseuse comme un livre numérique. En fait, c’est une bibliothèque numérique. La mienne contient quatre mille sept cent soixante-dix livres. Trois cent vingt-deux d’entre eux sont en espéranto.

Depuis le début de l’année 2022, une nouvelle possibilité est proposée : emprunter des livres électoniques dans une bibliothèque municipale. Par exemple, dans le département de la Sarthe, la bibliothèque de La Flèche offre cette possibilité.
D’abord, il faut adhérer à la bibliothèque, bien sûr. Ensuite, on peut télécharger un livre numérique dans sa liseuse, pendant trois semaines. Comme si on empruntait un livre en papier. Mais on n’a pas besoin de se déplacer jusqu’à la bibliothèque : on le fait tranquillement, chez soi, par ordinateur. Pour redonner le livre, c’est pareil : on agit depuis la maison... ou depuis n’importe où on se trouve. Il suffit seulement de de connecter. Merveilleux, n’est-ce pas ?


Documents
Legilo / Liseuse 29.7 kio / PDF